đŸŽŸïž La Princesse Et Le Chateau Des Morts

LaQuestion royale, qui avait dĂ©chirĂ© les Belges au sortir de la DeuxiĂšme Guerre mondiale jusqu'Ă  l'abdication de LĂ©opold III, le 16 juillet 1951, a perdu son actrice-clef : la princesse de RĂ©thy est dĂ©cĂ©dĂ©e vendredi Ă  13 heures, chez elle, au chĂąteau d'Argenteuil, Ă  Waterloo. Elle avait dĂ» se rendre l'an dernier Ă  plusieurs reprises Ă  l'hĂŽpital pour des LeConte de la princesse Kaguya (かぐや槫た物èȘž, Kaguya-hime no monogatari?) est un film d’animation japonais du studio Ghibli rĂ©alisĂ© par Isao Takahata, sorti au Japon le 23 novembre AprĂšsson divorce, Lady Di tenait Ă  effacer toute trace du prince Charles, prince de Galles, dans son appartement. L'article de Purepeople du 23 aoĂ»t 2022 revient sur les tH7Kru. Saga Hammer L’invasion des morts-vivants 1966 L'INVASION DES MORTS-VIVANTSTHE PLAGUE OF THE ZOMBIES RĂ©sumĂ© Sir James Forbes, professeur de mĂ©decine, est appelĂ© en Cornouailles par son ancien Ă©lĂšve Peter Tompson qui y vit dans un petit village avec sa femme Alice. Des morts Ă©tranges frappent le village depuis des mois. D’abord confrontĂ©s Ă  la superstition locale, les deux hommes comprennent qu’un secret effroyable se cache derriĂšre cette Ă©pidĂ©mie. Critique Il n’est pas courant de trouver de tant d’audace dans les films de la Hammer mais celui-ci trace un portrait acide de la sociĂ©tĂ© anglaise. MalgrĂ© une visible Ă©conomie de moyens, ce film combine une bonne histoire, une rĂ©alisation sĂ©rieuse, de bons acteurs et mĂȘme un bon final ! Il faut reconnaĂźtre aux rĂ©alisateurs de la Hammer de savoir trousser une atmosphĂšre et John Gilling se rĂ©vĂšle douĂ© dans ce domaine. L’ouverture du film qui nous prĂ©sente Sir James et sa fille Sylvia Ă  qui Diane Clare apporte une innocence, une sophistication et qui saura lui donner plus de densitĂ© que la simple demoiselle en dĂ©tresse » est pleine de chaleur, de tendresse et d’une lĂ©gĂšretĂ© souriante. DĂšs qu’ils arrivent au village, l’atmosphĂšre se fait plus lourde ; dĂšs l’apparition des cavaliers suivi d’un enterrement. L’accueil d’Alice, la meilleure amie de Sylvia, manque de joie mais surtout le mauvais Ă©tat de santĂ© de la jeune femme amĂšne de l’inquiĂ©tude. DĂ©sormais, l’oppression ne quittera plus le spectateur. La longue sĂ©quence onirique oĂč Peter voit les morts se lever est proprement cauchemardesque. Il n’y a que peu de violence qui permettrait de soulager cette tension hormis une dĂ©capitation Ă  la pelle dans un cimetiĂšre ! La construction du film est classique de la mĂ©thode Hammer. Une longue sĂ©quence de prĂ©sentation suivie d’une brusque rupture narrative c’est lĂ  qu’apparaĂźt Dracula par exemple ou, comme ici, que la vĂ©ritĂ© nous est rĂ©vĂ©lĂ©e que prolonge la sĂ©quence de combat entre le hĂ©ros et le monstre ». Dans beaucoup de ces films fantastiques qui ont fait sa gloire, la Hammer fait intervenir un sachant » ; quelqu’un qui a les connaissances nĂ©cessaires pour Ă©tablir un diagnostic correct et dĂ©calĂ© puisque extraordinaire » et capable de mettre fin aux agissements du monstre ». AndrĂ© Morell tient ce rĂŽle ici. Celui qui fut un excellent Watson dans Le Chien des Baskerville campe ici un honorable professeur de mĂ©decine, anobli qui plus est. Classiquement, le sachant » a un disciple, un assistant ; le rĂŽle Ă©choit Ă  Brook Williams qui se dĂ©brouille plutĂŽt bien. Les seconds rĂŽles masculins sont souvent fades chez la Hammer mais celui-ci est trĂšs crĂ©dible dans l’émotion et comme second dans l’action. AndrĂ© Morell a dĂ» savourer d’ĂȘtre dans la position de celui qui sait ! Il est intĂ©ressant de voir la construction du raisonnement scientifique basĂ©s sur des faits, des expĂ©riences et le recoupement de tĂ©moignages qui va permettre Ă  ce docte professeur d’énoncer cette hypothĂšse inouĂŻe il y a des zombies dans le village ! Le spectateur a une longueur d’avance car il a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© Ă  cette vĂ©ritĂ©. D’abord par la somptueuse sĂ©quence d’ouverture oĂč, sur fond de tam-tam, se dĂ©roule une cĂ©rĂ©monie paĂŻenne. Les premiĂšres paroles, psalmodiĂ©es, n’interviennent qu’au bout de deux minutes alors que nous avons vu l’officiant masquĂ© arroser une poupĂ©e de sang. SymĂ©triquement, nous retrouverons cette sĂ©quence Ă  la fin. La tension sera alors maximale puisque nous connaĂźtrons les tenants et les aboutissants, partageant l’angoisse des hĂ©ros et espĂ©rant leur sauvetage. Pour nous faire partager l’angoisse des personnages, le scĂ©nariste a commencĂ© par nous prĂ©senter Alice incarnĂ©e par Jacqueline Pearce qui lui confĂšre une grande fragilitĂ©. Sa maladie, sa mort une image assez forte nous ont permis de nous familiariser avec les autres personnages. Si, en femme malade, l’actrice Ă©tait crĂ©dible, elle est fabuleuse en zombie ! Cette sĂ©quence est Ă  mettre Ă  la gloire de John Gilling et de James Bernard pour la musique. Durant un long plan fixe, nous voyons le visage d’Alice se transformer avec seulement la musique pour nous faire comprendre l’horreur qui est en train de se passer. Lorsqu’elle ouvre les yeux, c’est saisissant ! Ensuite, le sourire pervers de la morte-vivante manifeste la rupture nette avec sa personnalitĂ© d’avant. L’originalitĂ© de ce film rĂ©side dans sa satire sociale. Avant George Romero, John Gilling a compris qu’il pouvait se servir des zombies pour assĂ©ner une critique sociale virulente. A travers les cavaliers qui chassent Ă  courre et qui font penser par leur brutalitĂ© aux convives de sir Hugo Baskerville, Ă  travers le hiĂ©ratique mais peu charismatique hobereau local Clive Hamilton esq. ; c’est la sociĂ©tĂ© anglaise traditionnelle, pour ne pas dire traditionnaliste avec la dĂ©nonciation de la superstition de villageois frustres, qui est attaquĂ©e. L’usage pour le moins original que fait Hamilton de ses zombies achĂšve de donner une cohĂ©rence virulente au film. Anecdotes Sortie anglaise 9 janvier 1966. Sortie US 12 janvier 1966. Sortie française 28 septembre 1966 ScĂ©nario de Peter Bryan. RĂ©alisation John Gilling. RĂ©alisateur britannique 1912-1984, il dĂ©bute en 1933 comme cascadeur doublant Errol Flynn. ScĂ©nariste La Gorgone, il dĂ©bute comme rĂ©alisateur en 1948 avec Escape from Broadmor. Suivront La chair du diable 1959, L’impasse des violences 1960, Le spectre du chat 1961, Les pirates du San Cristobal 1962, Panic 1963, La femme reptile 1966, Dans les griffes de la momie 1967. Il travaille aussi pour la tĂ©lĂ©vision, notamment pour Le Saint 10 Ă©pisodes, 1962-1969, Les Champions 1968-1969, DĂ©partement S 1969-1970. La version finale du script, remaniĂ© par le rĂ©alisateur, Ă©tablit un parallĂšle entre les morts-vivants rĂ©duits Ă  l’esclavage dans une mine d’étain et les masses travailleuses exploitĂ©es dans la sociĂ©tĂ©. Les sĂ©quences dans le cimetiĂšre furent saluĂ©es. Le film fut la seule incursion du studio Hammer dans le thĂšme des morts-vivants. La chasse Ă  courre fut abolie en Grande-Bretagne en 2005 mais existe toujours en France. Le film fut tournĂ© bout Ă  bout avec La Femme reptile, autre film de John Gilling pour la Hammer, dans les mĂȘmes dĂ©cors on retrouve le village et le chĂąteau qui avait aussi servi de lieu principal pour Le Cauchemar de Dracula et Dracula, prince des tĂ©nĂšbres. Jacqueline Pearce et Michael Rippert jouent Ă©galement dans La Femme reptile. Brook Williams/Peter Tompson acteur britannique 1938-2005, vu au cinĂ©ma dans Quand les aigles attaquent 1969, Le cinquiĂšme commando 1971, La grande menace 1978, Le commando de Sa MajestĂ© 1980 et Ă  la tĂ©lĂ©vision dans Chapeau melon et bottes de cuir 1968. John Carson/Clive Hamilton acteur britannique 1927-2016, il a principalement tournĂ© pour la Hammer Une messe pour Dracula 1970, Capitaine Kronos, chasseur de vampires 1974. Il a aussi tournĂ© pour la tĂ©lĂ©vision IvanhoĂ© 1958-1959, Emergency Ward-10 1959, Robin des Bois 1959-1960, Chapeau melon et bottes de cuir 1963, 1965, 1976, Le Saint 1962, 1965, 1965, 1967, DĂ©partement S 1970, The Troubleshooters 1966-1972, Les professionnels 1978, La maison de tous les cauchemars 1980, Docteur Who 1983, Hercule Poirot 1989, 2005, Inspecteur Barnaby 2013. Diane Clare/Sylvia Forbes actrice anglaise 1938-2013, descendante par sa mĂšre de Buffalo Bill, diplĂŽmĂ©e de la Royal Academy of Dramatic Art, elle dĂ©bute au cinĂ©ma dans Le dĂ©sert de la peur 1958, La lame nue 1961 puis La maison du diable 1963. Elle a aussi jouĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision Z Cars 1964, Chapeau melon et bottes de cuir 1965. Elle se retire Ă  l’ñge de 29 ans pour se consacrer Ă  sa famille. Retour Ă  l'index L’une des consĂ©quences les plus funestes de la PremiĂšre Guerre mondiale sera la destruction de l’Empire austro-hongrois, qui constituait au coeur de l’Europe, un mĂŽle de paix et de stabilitĂ©. Depuis le milieu du XIXe siĂšcle, un homme incarnait cette rĂ©alitĂ© François-Joseph Ier, prince au destin tragique et tourmentĂ©. Au printemps de 1914, l’empereur d’Autriche, François-Joseph –également roi de Hongrie depuis le 8 juin 1867–, est, Ă  84 ans, le doyen des monarques europĂ©ens. Il rĂšgne depuis 1848. La monarchie austro-hongroise est l’une des cinq puissances occidentales, comptant des joyaux comme Vienne, Budapest et Prague. Si le vieux souverain, trĂšs populaire et respectĂ©, est entourĂ© d’une telle ferveur, c’est Ă  cause d’une sĂ©rie de drames familiaux, parfois aux consĂ©quences politiques, qui l’ont dĂ©vastĂ©. Le malheur attire la sympathie
 En moins de dix ans, François-Joseph perd son fils hĂ©ritier et son Ă©pouse Sissi Le 30 janvier 1889, le corps de son seul fils, l’archiduc hĂ©ritier Rodolphe, est retrouvĂ© mort dans son pavillon de chasse, Ă  Mayerling. La version officielle, laborieusement Ă©chafaudĂ©e par la cour en dĂ©pit de nombreuses contradictions, tente de conclure au suicide du prince par amour de la jeune Marie Vetsera qu’il ne pouvait Ă©pouser. En effet, il Ă©tait dĂ©jĂ  mariĂ© avec la princesse StĂ©phanie de Belgique, une union malheureuse. La vĂ©ritĂ© sur la mort de Rodolphe devait ĂȘtre fort diffĂ©rente puisque ni François-Joseph ni son Ă©pouse, la mythique Sissi, ne se rendent sur les lieux de la tragĂ©die Ă  une trentaine de kilomĂštres de Vienne. Pourquoi? Probablement parce qu’ils savent ce qui s’est rĂ©ellement passĂ©, mais ne peuvent Ă©voquer un scandale encore pire que le meurtre de la jeune Marie suivi du suicide de Rodolphe. "L’avenir de la monarchie Ă©tait en jeu", dira le souverain dans l’une de ses rares confidences sur la tragĂ©die. L’archiduc hĂ©ritier Rodolphe se suicide le 30 janvier 1889 Ă  Mayerling. Hulton Archive/Getty Images Le 10 septembre 1898, Élisabeth –impĂ©ratrice si mĂ©prisĂ©e de la cour viennoise, mais reine si vĂ©nĂ©rĂ©e des Hongrois–, est assassinĂ©e Ă  GenĂšve par un anarchiste italien, Luigi Lucheni. Celui-ci voulait tuer une personnalitĂ© importante, n’importe laquelle, et c’est par hasard qu’il a appris la prĂ©sence de la souveraine Ă  hĂŽtel Beau-Rivage. EffondrĂ©, en larmes, François-Joseph, qui travaillait dans son bureau de Schönbrunn lorsque son aide de camp lui apprend l’horrible nouvelle, rĂ©pĂšte "Mon Dieu, rien ne me sera Ă©pargné " Le destin va encore s’acharner sur ce monarque qui semble ĂȘtre maintenant le patriarche survivant d’une dynastie maudite. Certes, il a ses deux filles, GisĂšle et surtout Marie-ValĂ©rie, la plus proche de lui, et une dizaine de petits-enfants qu’il adore et reçoit dans sa Kaiservilla de Bad Ischl, prĂšs de Salzbourg. Et depuis trĂšs longtemps, l’empereur a une "amie" qui avait Ă©tĂ© choisie
 par Sissi. Katharina Schratt, "l"amie" de l'empereur, lui rend la vie plus douce Celle-ci ne voulait pas laisser son mari seul durant ses voyages incessants. François-Joseph avait fait le sacrifice de son bonheur conjugal, disant Ă  son Ă©pouse-mĂ©tĂ©ore "Je prĂ©fĂšre te savoir heureuse loin de moi que malheureuse prĂšs de moi". Il Ă©tait toujours amoureux d’elle mais Sissi, dĂ©pressive et indĂ©pendante, fuyait la cour, le carcan de son protocole, longtemps maĂźtrisĂ© par sa belle-mĂšre et tante, l’archiduchesse Sophie. Katharina Schratt en costume de scĂšne dans le rĂŽle de Marie-ThĂ©rĂšse d'Autriche. Mondadori Portfolio via Getty Images La "remplaçante" s’appelle Katharina Schratt. Au contraire de Sissi Ă  la silhouette incroyablement mince, Katharina a des formes. ComĂ©dienne connue, tout Vienne parlait de cette femme dans la vie de l’empereur, sans que l’on puisse exactement dire la nature de leurs relations. On sait seulement que lorsque la direction du Burg Theater –l’équivalent viennois de la ComĂ©die-Française–, avait fait comprendre Ă  Madame Schratt qu’elle n’avait plus l’ñge de jouer certains rĂŽles, elle avait menacĂ© François-Joseph de ne plus le voir. Elle avait voyagĂ©, elle aussi –on l’avait vue jouer au casino de Monte-Carlo–, puis elle Ă©tait revenue. Et François-Joseph avait repris l’habitude de goĂ»ter les onctueuses pĂątisseries de Madame Schratt, dans sa maison prĂšs de la gloriette du chĂąteau de Schönbrunn. François-Joseph et son neveu François-Ferdinand sont pris dans une crise familiale Depuis la mort de Rodolphe, le nouvel hĂ©ritier du trĂŽne et successeur dĂ©signĂ© est le neveu de l’empereur, François-Ferdinand. Un homme incommode, souvent rebelle, au caractĂšre entier. Son comportement s’explique, largement, par les souffrances qu’il a endurĂ©es Ă  cause de la turberculose transmise par sa mĂšre. On l’a donnĂ© pour mort, il a vu les courtisans se dĂ©tourner de lui, mais il est sorti victorieux de ce combat tout en ayant appris Ă  se mĂ©fier de son entourage. François-Ferdinand affronte son oncle Ă  propos de la femme dont il est amoureux, la comtesse Sophie Chotek. The Print Collector/Getty Images Puis, François-Ferdinand, dont les vues politiques l’opposent souvent Ă  son oncle, affronte l’empereur dans une crise familiale qui devient un bouleversement politique. En BohĂȘme, lors d’un bal, l’archiduc a rencontrĂ© une jeune fille de l’aristocratie tchĂšque, la comtesse Sophie Chotek. François-Ferdinand est vite Ă©pris, elle aussi. L’archiduc annonce Ă  l’empereur son intention de l’épouser. C’est un choc terrible, car si Sophie appartient Ă  une lignĂ©e trĂšs respectable, elle ne possĂšde pas, selon le code familial de 1839, les qualitĂ©s d’une future impĂ©ratrice. François-Ferdinand s’entĂȘte et si, aprĂšs des annĂ©es de lutte, l’empereur autorise ce mariage en 1900, ce sera une union morganatique. C’est-Ă -dire que ses enfants ne pourront accĂ©der au trĂŽne et que son Ă©pouse ne sera jamais impĂ©ratrice et reine. Le 28 juin 1914, Ă  Sarajevo, François-Ferdinand et Sophie meurent ensemble François-Joseph consent Ă  titrer Sophie duchesse de Hohenberg, mais sans droit au prĂ©dicat ni au rang d’altesse impĂ©riale. Elle ne peut s’asseoir dans le mĂȘme carrosse que son mari, ni partager sa loge Ă  l’opĂ©ra. Dans un cortĂšge officiel, seul un chambellan peut lui donner le bras... Leur amour, trĂšs fort, rĂ©sistera Ă  ces bassesses et sera bĂ©ni par trois enfants. François-Ferdinand et Sophie sont trĂšs attachĂ©s Ă  la vie de famille. Ils passent le plus de temps possible avec leurs enfants au chĂąteau du BelvĂ©dĂšre, Ă  Vienne, ou dans celui de Konopischt, en BohĂȘme, la rĂ©sidence prĂ©fĂ©rĂ©e de François-Ferdinand, oĂč il a accumulĂ©e une ahurissante collection de trophĂ©es de chasse. L’archiduc hĂ©ritier François-Ferdinand, son Ă©pouse Sophie Chotek de Chotkowa et Wognin et leurs trois enfants Sophie, Maximilian et Ernst de Hohenberg. ullstein bild/ullstein bild via Getty Images Le 28 juin 1914, Ă  Sarajevo, François-Ferdinand et Sophie, qui s’adoraient, sont morts pratiquement ensemble. On sait quelles seront les consĂ©quences du drame. Mais François-Joseph ne verra pas l’écroulement de son empire puisqu’il s’éteindra le 21 novembre 1916. Son nouveau successeur et petit-neveu, l’empereur Charles Ier, veillera Ă  ce que les fleurs apportĂ©es par Katharina Schratt soit dĂ©posĂ©es sur le cercueil de ce monarque qui avait rĂ©gnĂ© sur plus de 55 millions de sujets, reprĂ©sentant 11 nationalitĂ©s et observant 5 religions, sur une superficie neuf fois supĂ©rieure Ă  celle de l’Autriche actuelle. Par Jean des Cars Deux princes partirent un jour Ă  l'aventure vers de lointaines contrĂ©es. Mais comme ils s'amusaient beaucoup Ă  faire les quatre cents coups, ils dĂ©cidĂšrent de ne plus revenir au chĂąteau. Leur petit frĂšre, qui se faisait du souci, dĂ©cida de partir Ă  leur recherche. Lorsqu'il les trouva enfin, ils se moquĂšrent de lui "Oh! Une chance que tu sois venu, petit frĂšre. Car nous n'aurions jamais pu nous dĂ©brouiller seuls; tu es tellement plus intelligent que nous." Mais ils acceptĂšrent quand mĂȘme de l'emmener avec eux. Ils reprirent donc la route tous ensembles et un jour, au dĂ©tour d'un sentier, ils aperçurent une fourmiliĂšre. Le plus vieux voulu la fouiller et voir comment les petites fourmis apeurĂ©es se prĂ©cipiteraient au-dehors, transportant leurs oeufs pour les mettre en sĂ»retĂ©. Mais le plus jeune dit "Laisse donc ces animaux en paix, je ne peux pas supporter qu'on les dĂ©range!" Ils continuĂšrent et arrivĂšrent au bord d'un lac sur lequel barbotaient un trĂšs grand nombre de canards. Les deux plus vieux voulurent en attraper quelques-uns et les faire cuire, mais le plus jeune ne les laissa pas faire et leur dit "Laissez donc les animaux en paix, je ne peux pas supporter qu'on les tue!" Plus tard, ils trouvĂšrent une ruche d'abeilles qui Ă©tait tellement remplie de miel, qu'elle en dĂ©bordait. Les deux frĂšres voulurent faire un feu sous la ruche, afin d'enfumer les abeilles et leur voler leur miel. Mais le plus jeune les en empĂȘcha encore et leur dit "Laissez donc les animaux en paix, je ne peux pas supporter qu'on les brĂ»le!" Finalement, les trois frĂšres arrivĂšrent Ă  un chĂąteau ensorcelĂ©. Une mĂ©chante sorciĂšre avait transformĂ© en pierre toutes les plantes, tous les animaux et tous les gens de ce chĂąteau, Ă  l'exception du roi. Elle avait Ă©pargnĂ© le roi car elle voulait qu'il souffre de voir ses trois filles dormir d'un sommeil de pierre. Les trois princes se dirigĂšrent vers la porte du chĂąteau et regardĂšrent Ă  l'intĂ©rieur par un petit trou. LĂ , ils virent un homme gris et triste comme la pierre assis Ă  une table c'Ă©tait le roi. Ils l'appelĂšrent une fois, puis une seconde fois, mais le roi ne les entendit pas. Ils l'appelĂšrent de nouveau. LĂ , il se leva, ouvrit la porte et, sans prononcer un seul mot, les conduisit Ă  une table couverte de victuailles. Lorsque les trois princes eurent mangĂ© et bu, qu'ils furent rassasiĂ©s et repus, le roi leur montra leur chambre et ils allĂšrent dormir. Le lendemain matin, le roi vint auprĂšs du plus vieux des princes, lui fit signe de le suivre et le conduisit Ă  une tablette de pierre. Sur cette tablette se trouvaient trois inscriptions, chacune dĂ©crivant une Ă©preuve qui devait ĂȘtre accomplie pour que le chĂąteau soit dĂ©livrĂ© de son mauvais sort. La premiĂšre disait "Dans la forĂȘt, sous la mousse, gisent les mille perles des princesses. Elles doivent toutes ĂȘtre retrouvĂ©es avant le coucher du soleil. S'il en manque ne serait-ce qu'une seule, celui qui les aura cherchĂ© sera changĂ© en pierre." Le prince partit donc dans la forĂȘt et chercha durant toute la journĂ©e. Mais lorsque la nuit tomba, il en avait seulement trouvĂ© une centaine. Il arriva ce qui Ă©tait Ă©crit sur la tablette il fut changĂ© en pierre. L e jour suivant, le second prince entreprit Ă  son tour de retrouver les perles. Mais il ne fit pas beaucoup mieux que son frĂšre aĂźnĂ© il ne trouva que deux cents perles et fut lui aussi changĂ© en pierre. Puis, ce fut au tour du plus jeune de chercher les perles. Mais c'Ă©tait tellement difficile et cela prenait tellement de temps, qu'il se dĂ©couragea. Il s'assoya sur une roche et se mit Ă  pleurer. À ce moment, la reine des fourmis, Ă  qui il avait un jour portĂ© secours, surgit avec cinq mille autres fourmis. Les petites bĂȘtes cherchĂšrent les perles et cela ne leur pris guĂšre de temps pour qu'elles les retrouvent toutes et qu'elles les rassemblent en un petit tas. Fort de son succĂšs, le jeune prince s'attaqua Ă  la seconde Ă©preuve "La clef de la chambre des princesses gĂźt au fond du lac. Elle doit ĂȘtre retrouvĂ©e avant le coucher du soleil. Si ce n'est pas le cas, celui qui l'aura cherchĂ© sera changĂ© en pierre." Lorsqu'il arriva au bord du lac, les canards, qu'il avait un jour sauvĂ©s, barbotaient encore. Ceux-ci plongĂšrent dans les profondeurs du lac et rapportĂšrent la clef au prince. La derniĂšre Ă©preuve Ă©tait la plus difficile de toutes "Parmi les trois filles du roi, il en est une qui est plus jeune et plus gentille que les autres. Elle doit ĂȘtre reconnue avant le coucher du soleil. Celui qui se trompera, celui-lĂ  sera changĂ© en pierre." Mais les trois princesses se ressemblaient toutes comme des gouttes d'eau. La seule chose qui permettait de les distinguer Ă©tait qu'avant d'ĂȘtre changĂ©es en pierre elles avaient mangĂ© chacune une sucrerie diffĂ©rente l'aĂźnĂ©e avait mangĂ© un morceau de sucre; la deuxiĂšme, un peu de sirop; la plus jeune, une cuillerĂ©e de miel. C'est alors qu'arriva la reine des abeilles dont la ruche avait un jour Ă©tĂ© sauvĂ©e par le jeune prince. Elle se posa sur les lĂšvres de chacune des princesses pour y goĂ»ter les cristaux de sucre qui s'y trouvaient collĂ©s. Finalement, elle s'arrĂȘta sur les lĂšvres de la troisiĂšme, car elles avaient le goĂ»t du miel. C'est ainsi que le jeune prince pu reconnaĂźtre la plus jeune des princesses. À ce moment, le sort fut levĂ© toutes les plantes, tous les animaux et tous ceux qui avaient Ă©tĂ© changĂ© en pierre reprirent vie, et les trois princesses se rĂ©veillĂšrent. Le jeune prince Ă©pousa la plus jeune et devint le roi aprĂšs la mort de son pĂšre, tandis que ses frĂšres mariĂšrent chacun une des deux autres princesses.

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